Hila.

Cours ! Cours ! Ne t'arêtte pas !

Tels on été ses derniers mots. Je courais le plus vite possible sans m'aretter, la pluie glaciale me fouettai le visage, mes yeux verts ne voyait plus rien, je courais aveuglément. Dans le désespoir, je m'arrêta, je regardai par dessus mon épaule, et je la vit agoniser, lacérée par les griffes du lion. Cette lionne qui m'avait tant aimé, qui m'avait élevé, qui m'avait protégé. Qui est en train de mourir..

Par pitié ! Ne t'arrête pas ! COURS !

J'obéis face à ma volontée, je repris ma course folle à travers la jungle, c'est dans le déluge de la nature que je parvint à entendre le dernier souffle de la lionne, un vide dans mon coeur se fit sentir. Les larmes roulaient sur mes joues, je n'était plus capable d'ouvrir les yeux, je voyait à peine l'horizon qui se dressait devant moi, le lion me suivait de près, je n'avait pas l'intention de mourir.. Si tel était mon destin, je voulais me battre pour survivre, du moins, c'est ce qu'aurais voulue la lionne. J'entendais le lion marteler le sol avec ses grosses pattes pleines de sang, mon pelage brun était trempé par la tempête qui était en train de se produire, à chaque foulée que je faisait, je glissait, laissant derrière moi des traces de boue repérables. Pourquoi.. Pourquoi voulait-il me tué ? Pourquoi l'avait-il tué ? Tant de questions sans réponses se bousculaient dans ma tête. Je ne savait pas où aller, je ne savais pas où j'allais, tout ce que je savais, c'est que je m'éloignais de l'âme pure qui m'avait donné la vie, la dernière image que je gardait de celle-ci ne fut pas des plus belles, un corps blanc, gisant sur le sol, recouvert de sang, c'est tout ce que je gardait en tête..

Pourquoi..

C'était le seul mot qui me venait à l'esprit, je ne savait pas pourquoi il me voulais du mal, et je ne savait pas non plus pourquoi il l'avait tué. Tout à coup, je n'entendis plus rien derrière moi, s'était-il arrêté ? Traçant mon chemin à vive allure, je tomba dans un précipice profond, je roulait comme une pierre sur la terre boueuse, je n'arrivait pas à m'accrocher à la terre, mes petites griffes glissaient dans la boue. La seule silhouette que j'aperçut avant de m'évanouir était celle de mon géniteur. Je me réveilla à l'aube, j'était trempé, tout boueux, j'avais mal partout et je ne pouvait plus bouger ma patte avant, j'avais très mal et je ne savait pas si elle était cassée ou non. Je me releva avec difficulté et commença à marcher en boitant vers l'horizon, dame nature s'était calmée, il n'y avait pas de vent et le soleil me réchauffait un peut. Je marchai tête baissée quand j'heurta quelque chose, j'ouvrit les yeux, une grosse patte pleine de sang était en face de moi, je leva la tête, une grosse erreur de ma part.. Mon géniteur se postai devant moi, le regard froid sans aucun sentiment à faire ressentir. Je me recroquevilla sur moi même, pleurant à chaude larmes, allait-il avoir pitié de moi ?...

Ne me tue pas.. S'il te plaît, j-je.. suis ton fils..

Je n'était qu'une petite boule de poil à la merci du monstre, il me prit par la peau du cou et m'emmena je ne sais où. Je tanguait tel un morceau de viande fraîche pendouillant dans la gueule d'un crocodile, je ne savais pas quoi faire, et je ne voulais rien faire, mes jours étaient peut-être comptés.. Je m'exprima avec une petite voix.

P-pourquoi as-tu tué ma mère..

Le lion resta silencieux, il n'avait pas bronché un mot, même pas un grognement. Hali était étonné, car il ne l'avait pas encore tuer, mais peut-être que ça ne saurais tarder.. Je pleurait, essayant d'empêcher mes larmes d'atteindre le sol sableux, le lion me portait sans aucun scrupule à me faire mal, mais où allait-il ?! Je l'ignorait, comme beaucoup d'autres choses..


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